Depuis le début de l’année 2024, plus d’une quarantaine de personnes ont péri dans des accidents de la route. Le dernier cas qui a coûté la vie à 13 guinéens date du dimanche 30 juin dans la préfecture de Faranah. Mohamed Traoré invite la justice guinéenne à prendre ses responsabilités faces aux délinquants de la route.

Même si les accidents de la route peuvent être causés par l’état défectueux de la route ou des engins, l’indiscipline, l’imprudence des conducteurs est une autre source de ces drames.

Face à la recrudescence des accidents mortels sur les routes guinéennes, le conseiller national Mohamed Traoré pense qu’il faut arrêter de considérer les accidents de la route comme une fatalité, une volonté de Dieu.

‘’La justice doit vraiment sévir. Sévir ne signifie pas forcément qu’il faille alourdir les peines relatives aux délits liés à la circulation routière. Il faut tout simplement veiller à ce que les sujets pénaux poursuivis et condamnés de ce chef purgent effectivement leurs peines’’, suggère-t-il.

‘’Et s’il y a une réforme législative à faire, ce serait peut-être de prévoir des peines pour des parents de victimes qui accepteraient par exemple des noix de colas ou autres présents, symboliques ou non, en contrepartie de leur pardon’’, précise Me Traoré.

Selon ce membre du Conseil national de la transition, ‘’les accidents de la route peuvent trouver leurs sources notamment dans l’état défectueux des infrastructures routières. D’autres pourraient être liés à l’état des engins roulants’’.

Mais, poursuit Mohamed Traoré, ‘’il faut admettre qu’il y a aussi beaucoup d’indiscipline, d’incurie et d’inconduite dans la circulation. Des chauffeurs conduisant sous l’effet d’excitants ou de stupéfiants ; des conducteurs de gros camions qui n’ont pas l’âge requis pour cela, etc. Tout cela sous le regard impuissant, indifférent voire complice des agents de la sécurité routière’’.

Pour faire face à ces accidents, selon lui, ‘’les procureurs de la République doivent sortir de leur torpeur afin de donner aux délinquants de la route le traitement qu’ils méritent selon la loi. En tout cas, le législateur a quasiment tout prévu. Il suffit de faire application de la loi, la loi rien que la loi. Il faut que les chauffards sachent qu’ils peuvent être poursuivis, jugés, condamnés et emprisonnés’’.

Parce que, conclut-il, ‘’tant qu’on va dire que les accidents de la circulation routière sont la volonté de Dieu, des délinquants de la route continueront, de par leur inconscience, à tuer et à endeuiller des familles et la Guinée tout entière’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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