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Le ministre Bogola ambitionne de sortir le sport guinéen de la ‘’mendicité’’ en 2025 : ‘’Nous sommes obligés de nous endetter…’’

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Ce samedi 29 juin, à l’occasion du lancement des activités liées à partir de la Guinée aux Jeux olympiques de Paris, le ministre de la jeunesse et des sports a demandé aux athlètes de défendre les couleurs de notre pays.

Bogola Haba a mis l’occasion à profit pour annoncer que son département est en train de se battre pour sortir le sport guinéen de la dépendance. Extraits…

‘’Le fait d’être parmi les 11 dans une équipe nationale collective tels que le football et le basket est d’abord un privilège. Donc, il est extrêmement important pour que nous tous journalistes, athlètes, encadreurs que nous comprenons que quel que soit le montant de la prime que vous aurez, il ne peut pas remplacer le privilège d’être représentant d’une nation. C’est extrêmement important.

Prochainement, tous ceux qui auront l’honneur, le privilège de représenter une équipe nationale doivent passer par l’ASCAD pour une formation civile et citoyenne. C’est important. Un joueur qui refuse de s’entraîner parce qu’il n’a pas sa prime, ça veut dire qu’il n’a pas encore compris pourquoi il est dans l’équipe nationale. L’Etat va encourager tous ceux qui mouillent le maillot, qui défendent les couleurs. Plus nous allons développer le sport à la base, plus les 40 fédérations vont se qualifier.

Sacrifices de l’Etat…

Pour ces Jeux olympiques, le budget fait 100 milliards GNF, si nous voulons participer objectivement pour la participation à ces Jeux. Pour notre participation à la CAN, ça a coûté 130 milliards GNF, c’est très énorme. Si vous devez le faire, ne le faites pour faire plaisir à quelqu’un, c’est plutôt parce que vous voulez positionner votre nation. 150 milliards GNF sont accordés au ministère de la jeunesse et des sports. La CAN seulement a coûté 130 milliards GNF. Ça reste 20 milliards GNF. Et voilà que nous sommes qualifiés pour les Jeux olympiques. On nous demande 100 autres milliards GNF. Quand nous avons évalué le budget pour notre participation à toutes les compétitions dans lesquelles nous sommes engagés y compris les scolaires qui sont partis en Chine, en Tanzanie, ça nous a coûté 1 000 milliards GNF.

Nous avons dit à l’ensemble de nos athlètes que nous prenons l’engagement pour qu’ils soient d’abord présents, l’histoire des billets d’avion, les questions d’hôtels et les prises en charge. Nous nous battons pour que les primes soient aussi payées (…). Mais que l’athlète n’accepte pas de dire : ‘Puisque je n’ai pas eu mes primes, je ne m’entraîne pas’.

Sortir de la dépendance…

Pour des solutions à long terme, ça va arriver en 2025, votre gouvernement a doté le pays de ce qu’on appelle aujourd’hui la loi sur le sport. On n’avait pas de loi sur le sport depuis la création de notre nation. Et cette loi prévoit le financement autonome du sport par des taxes liés à la jeunesse à savoir l’alcool, le tabac, les jeux de hasard. Et, à notre arrivée, nous avons proposé d’ajouter les taxes sur les télécommunications parce que les jeunes sont les plus consommateurs de l’internet. Il faut qu’on prenne quelque chose là-bas. Et, nous pensons qu’à la loi des finances de septembre, nous serons à l’assemblée pour défendre les textes d’application. Si nous avons ces textes d’application, ça nous permettra à partir de 2025 de sortir de cette situation de mendicité. Parce qu’à chaque voyage, c’est comme si nous partons mendier. Pour chaque match, il faut que le ministre court et passe des heures et des heures pour demander de l’argent. Tout simplement parce que vous n’avez pas la loi sur le sport qui fait que les recettes générées soient indépendantes. Cela ne peut pas continuer.

Quand nous allons faire cela, le sport va s’autofinancer. La question du marketing, de sponsors et de toutes les autres participations vont permettre de représenter le Branding (…). Le circuit minimum pour pouvoir décaisser de l’argent commence par la Fédération pour venir au ministère, la Primature, la Présidence, le ministère des finances, la Banque centrale, le trésor au bas mot, c’est 5 ou 6 mois. Pour les autres, c’est 8 mois voire un an. Est-ce que vous allez attendre 5 mois pour payer l’hôtel de vos frères ou les billets d’avion ? Nous sommes obligés de nous endetter en attendant. C’est pourquoi, nous sommes en train de penser que si nous avons notre texte de loi qui nous permettra d’avoir notre société que nous allons appeler Nimba Sport qui va nous permettre d’avoir des budgets d’allocation et va réduire toute la procédure. Nous allons sortir de cette situation en 2025.

Mais, en contrepartie, cette société de Branding ne saura sponsoriser que les équipes performantes. Les équipes vont se battre pour être sponsorisées. Et si votre équipe n’est pas performante, n’attendez pas à aller à des compétitions internationales. Donc, nous allons signer l’accord avec le Branding pour créer cette société et le Branding devient la marque sponsor qui va devenir le numéro 1. Cela va nous permettre de développer aussi le sport à la base’’.

Par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info

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