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Dr Mohamed Diané de nouveau à la barre de la CRIEF : ‘’Je veux être jugé, mais en tant qu’homme libre’’

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Poursuivi par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour des faits de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment d’argent et corruption, les débats dans le procès de Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la défense nationale d’Alpha Condé, ont repris mercredi 26 juin 2024, après plusieurs semaines d’arrêt. Les lignes n’ont pas bougé en raison de l’absence des avocats du prévenu.

Depuis plusieurs mois maintenant, le procès peine à avancer en raison de l’absence persistante des avocats de Mohamed Diané qui ont décidé de suspendre leur participation à la procédure. Maître Ciré Clédor Ly, l’un des conseils de l’ex-ministre de la défense nationale, avait émis des doutes sur la possibilité pour son client de bénéficier d’un procès juste et équitable devant la CRIEF.

Ce mercredi 26 jui, dans sa prise de parole, le ministère public représenté par le substitut du procureur spécial Malick Marcel Oularé, a demandé la poursuite des débats malgré l’absence des avocats de Dr Mohamed Diané.

“Monsieur le président, ce que nous avons soutenu depuis que cette question de suspension de la participation de l’avocat du prévenu s’est posée, c’est que l’article 13 de l’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement de la CRIEF est très clair. Un prévenu poursuivi devant votre cour, doit forcément avoir un avocat. Il doit constituer un avocat. Pour le cas de M. Diané, il a constitué un avocat, Maître Ciré Clédor Ly, qui l’a défendu pendant un bon moment. Après plusieurs renvois, c’est à la dernière minute qu’il est venu soulever cette question de suspension de sa participation à l’audience sans invoquer un motif valable. C’est pourquoi, Monsieur le président, nous allons réitérer notre demande de mettre de côté la constitution d’un autre avocat et ordonner que ce débat soit repris”, a déclaré Marcel Malick Oularé en s’adressant au juge Yacouba Condé.

La cour a rappelé au parquet spécial de la CRIEF l’exigence de la présence d’un avocat aux côtés de toute personne poursuivie. Elle a souligné par ailleurs que le Code de procédure pénale, en son article 1257, stipule que “toute personne suspectée ou poursuivie, soumise à une mesure privative de liberté a le droit à l’assistance d’un avocat’’.

L’ancien ministre de la défense nationale, interrogé, est resté droit dans ses bottes. “Sans mon avocat, je n’ai rien à dire. Je veux être jugé, mais en tant qu’homme libre. Je demande l’application des premières décisions qui m’accordent la liberté. J’ai déjà des avocats qui m’ont défendu, qui ont obtenu des résultats. Je n’ai rien à dire tant que les décisions judiciaires qu’ils ont obtenues ne sont pas exécutées”, a-t-il fait savoir.

L’affaire a été renvoyée au lundi 1er juillet 2024 par le juge.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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