En séjour à Bruxelles, le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger a participé à la 36éme édition du Forum Crans-Montana. En compagnie des ministres des affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger, le chef de la diplomatie guinéenne a estimé que l’Afrique ne doit pas importer sa démocratie.
Au Crans Montana Forum, une plateforme de premier plan pour le dialogue international, réunissant des décideurs politiques, des chefs d’entreprise, des représentants de la société civile et des experts du monde entier pour évaluer l’état de la planète et de tenter d’évaluer l’état de la planète, le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger a rappelé qu’en septembre dernier à la tribune des Nations Unies, le général Mamadi Doumbouya avait évoqué la question de la démocratie.
‘’Il avait posé une question très simple de la démocratie et la question fondamentale qu’il avait posée était : la démocratie peut-elle être au singulier en Afrique et être au pluriel ailleurs ?’’, se souvient Morissanda Kouyaté.
A l’entendre, ‘’il est permis de parler de la démocratie américaine, de la démocratie française, de la démocratie canadienne, de la démocratie indienne. Il est permis de faire ça. Mais il est presque interdit de parler de la démocratie africaine. Et il l’a dit. Faut-il absolument importer la démocratie en Afrique ? Aucune de nos constitutions en Afrique ne fait allusion au passé historique de nos peuples en Afrique’’.
Et, déplore le patron de la diplomatie guinéenne, ‘’lorsqu’on nous demande de faire la démocratie, nous faisons ce que j’appelle le copier-coller d’autres démocraties, d’autres constitutions. Nous ne tenons aucun compte de nos réalités économiques, sociales et politiques de nos populations’’.
Sur la télévision nationale, M. Kouyaté dira que ‘’la Guinée qui s’est souscrite à toutes les grandes organisations du monde continue aujourd’hui de cultiver les bonnes relations de coopération, d’amitié avec tous les peuples du monde sans exception à la seule condition qu’on doit respecter nos choix. Le choix de la Guinée, le choix qui est fait par le chef de l’Etat, le peuple de Guinée est simple. Il s’agit de savoir comment sortir nos populations de la pauvreté à partir des richesses qui sont les nôtres’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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