Depuis le lancement de l’opération de recrutement à la fonction publique, le ministre Julien Yombouno se dit envahi par des appels et des demandes de rencontres. Le patron du département du travail et de la fonction publique promet un processus transparent.
‘’Depuis que ce concours a été annoncé, mon téléphone est rempli de demandes de rencontres. Il y en a qui ont même le kilo de venir avec des listes complètes avec des références. Je leur dis que nous ne sommes pas parfaits, mais que nous allons faire le maximum de rigueur pour que seul le mérite compte cette fois-ci. Ça suscite tellement d’engouement que tout le monde est tellement intéressé à ce concours. Si on se livre à ce petit jeu de quartiers, ça n’arrangera pas. Donc, nous resterons fermes sur le mérite. Seuls les plus méritants renteront à la fonction publique’’, promet le ministre du travail et de la fonction publique.
A la question de savoir s’il ne craint pas des cas de fraudes dans ce processus de recrutement, Julien Yombouno répond : ‘’Impossible n’est pas guinéen surtout quand il s’agit de tricher. Mais croyez-moi, ça ne va pas être facile pour les gens. Pourquoi ? Dédoublage, filtrage, tout est en train d’être calé. Nous aurons le Fichier unique de gestion administrative et de la solde (FUGAS) avec un seul agent, un seul matricule et un seul salaire avec les mêmes références’’.
‘’Quelqu’un dont nous avons l’identité, la reconnaissance faciale, la prise d’iris, des photos et autres références, comment peut-il revenir avec une autre forme pour faire ce concours ? Est-ce qu’il pourra se réinventer un nouveau diplôme pour faire le concours alors que pendant la biométrie il est déjà recensé comme agent ?’’, s’interroge-t-il dans « Le gouvernement vous écoute ».
Le ministre Yombouno prévient que ceux qui évoluent dans le secteur privé tout en percevant des salaires à la fonction publique ne seront pas épargnés. ‘’Si quelqu’un est au privé, il n’est pas logé, je ne veux pas vous vendre la mèche mais nous avons découvert des gens qui malgré tout, ont passé par les mailles du filet. Il y en a même qui ont réussi à faire la biométrie. Ils ont couru, mais la course a pris fin’’.
D’ailleurs, révèle-t-il, ‘’c’est au département de l’information et de la communication que nous avons découvert des cas criards. Et il y a des gens qui systématiquement, en longueur de journées critiquent la corruption, mais curieusement, ils sont plein dans la corruption. Ils ne travaillent pas à la fonction publique, ils travaillent dans le secteur privé, mais perçoivent leurs salaires. Il y a beaucoup d’autres que nous allons sortir du fichier’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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