Bah Oury promet : “Nous allons changer ce pays pour faire de la Guinée la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest”

Le Premier ministre Bah Oury a donné ce mercredi 3 juillet le coup d’envoi à Conakry des états généraux de l’agriculture. Le chef du gouvernement a appelé les uns et les autres à mettre l’occasion à profit pour réfléchir sur les voies et moyens permettant à la Guinée de dépendre moins de l’importation des denrées alimentaires. 

Selon Bah Oury qui s’appuie sur des statistiques de la Banque mondiale, “la contribution du secteur agropastorale pour le PIB de la République de Guinée n’est que 19%. Cela s’avère une déception pour toute la communauté nationale”.

Il affirme qu’au regard de “nos atouts, ce que Dieu nous a donné, des terres arables, des plaines, de l’eau, d’une main d’œuvre, nous ne pouvons pas nous contenter d’une contribution qui n’atteint meme pas 20% du PIB. Les états généraux doivent repondre à la problématique sur comment trouver les voies et moyens pour que ce paradoxe soit résolu définitivement ? C’est un enjeu capital”.

Le chef du gouvernement avance que “le président de la République, dès après le 5 septembre 2021, a tout mis en œuvre pour affecter des ressources au secteur agricole pour rompre la fatalité qui fait que la Guinée, malgré tous ses atouts, n’est pas parvenue à faire que son agriculture soit porteuse d’une véritable croissance”.

Pour mieux comprendre la Guinée, Bah Oury recommande “la lecture d’un fascicule écrit dans les années 50 par l’ancien gouverneur français Roland Pré. Ce livre est intitulé : L’avenir de la Guinée. A l’époque, la Guinée, de par ses realisations dans le secteur agropastoral, etait la locomotive de l’Afrique de l’Ouest. C’est une réalité et c’était un atout qui faisait de la Guinée un eldorado sur lequel les populations ouest-africaines pouvaient s’appuyer pour résoudre les problèmes de pauvreté et de sécurité alimentaire”.

A l’en croire, “nous avons eu, à un moment donné, des capacités, en termes de production, qui faisaient de notre pays un levier exceptionné en ce qui concerne le secteur agricole. Les 19% d’aujourd’hui ne nous satisfont pas. Il faut changer cela (…). Nous avons tout ce qu’il faut pour produire ce que nous devons consommer”.  

A qui veut l’entendre, il dit que “la souveraineté nationale n’est que leurre lorsque vous ne pouvez pas permettre à votre population de manger à sa faim par le biais de sa propre production”. 

Le locataire du palais de la Colombe souhaite que ‘l’agriculture soit un principal levier du développement de la Guinée en faisant en sorte que la contribution du secteur agropastoral au PIB dépasse les 50%. Si on a cela, on règle tout nos problèmes de pauvreté, de stabilité sociale, de nos jeunes qui désespèrent et qui prennent le chemin de la migration clandestine”.

Il se dit convaincu qu’en travaillant sur des leviers efficaces et concrets, “nous allons changer ce pays. Le secteur minier, à travers Simandou, est déjà une opportunité exceptionnelle. Nous devons, pour marcher sur deux jambes, faire de l’agriculture le second levier pour faire de la Guinée la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest dans les années à venir”.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info 

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