Bah Oury aux diplômés : ‘’les emplois potentiels existent en Guinée…le nombre de fonctionnaires ne crée pas la richesse’’

En procédant au lancement des activités du Fonds de développement économique local (FODEL), le Premier ministre a déclaré que la Guinée regorge de potentialités naturelles pour favoriser la création d’emplois et de richesses. Bah Oury affirme que la fonction publique n’est pas en mesure de recruter tous les demandeurs d’emplois. Extraits…

‘’La lettre de mission que j’ai reçue m’indique 3 piliers, à savoir le social, l’économie et la politique. Le social, c’est-à-dire prendre en compte les attentes, les besoins des populations ne peuvent pas être effectifs sans un accompagnement en termes de moyen humain, financier et technique. Le FODEL est un exemple de dire que sur l’aspect social, un outil, une possibilité que les populations se sentent directement concernées par la gouvernance de leur pays.

L’économique, il faut générer des ressources. Et ces ressources proviennent de l’exploitation minière qui a des effets néfastes sur l’environnement et beaucoup de choses. D’où la nécessité absolue, et c’est un droit des populations impactées de jouir de ce fonds dénommé FOEL. Donc, ce n’est pas un don que l’Etat leur accorde. C’est un droit qu’il exerce à travers des outils, des instruments, des institutions de gestion permettant une meilleure traçabilité et une plus grande efficacité (…). Il ne faut que dans quelques mois que les populations des localités impactées changent de regard et disent que nous n’avons pas ceci parce que le gouvernement ne veut pas ou parce que telle compagnie minière devait le faire et elle ne l’a pas fait. Il faut que le contenu local soit perçu de la manière la plus large et la plus extensive possible. Il faut se donner les moyens pour que le contenu local soit effectif.

Dans une collectivité, si les ressortissants n’encouragent pas la scolarisation de leurs enfants, à terme, les ressortissants locaux ne seront que des manœuvres dans des activités économiques plus en plus complexes qui nécessitent une plus grande qualification. D’où une compréhension large du contenu local. Dans ce cadre, les collectivités locales impactées ont l’obligation de prendre en compte la génération future, pour encourager l’enseignement, la formation par des allocations permettant, au lieu d’aller chercher de l’or, que les enfants et les parents se disent : ‘J’ai intérêt à envoyer mon enfant à l’école parce que c’est cela qui lui permettre demain d’être un cadre d’un certain niveau pour contribuer à accroître sa responsabilité dans la société, mais aussi d’avoir des responsabilités’. C’est pour dire que par ces moyens, on doit penser aux enfants, c’est ce qui permet de préparer l’avenir.

Aussi, à travers ce fonds, il faut renforcer la petite paysannerie, le développement agricole. En le faisant, vous faites le bonheur en créant des emplois. Les emplois potentiels existent dans ce pays, mais il faut que les fonds disponibles soient orientés dans ce sens et qu’on ne dise pas au gouvernement, on veut de l’emploi, augmentez le nombre de fonctionnaires. Le nombre de fonctionnaires ne crée pas la richesse. Ce qui crée la richesse, ce sont les activités des sociétés économiques privées dans la plupart des cas. C’est par ces biais que notre agriculture aura une forte impulsion’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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